2ème Forum Social Européen  12/15 novembre 2003
Paris Saint-Denis Bobigny Ivry sur Seine
Compte-rendu par Guillaume Bertrand

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Présentation

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La mairie de Saint-Denis transformée en un des centrse de convergence de ce Forum Social Européen

 

Ce deuxième Forum Social a été l'occasion d'un nouvel élargissement des contacts pris entre  mouvements et associations européennes, tout cela, dans la perspective de construire de nouvelles luttes à l'échelle d'un continent.

Dans les nombreuses conférences, séminaires et autres ateliers, le rôle catastrophique de l'Union Européenne et des multinationales de ce continent dans le processus de globalisation a été particulièrement souligné : le projet de constitution européenne est essentiellement pensé pour servir l'intérêt des grandes entreprises. Nous assistons dans un même temps à une remise en cause des droits acquis de longues luttes par les syndicats et qui tend à précariser des couches de plus en plus importantes de la population.

Des délégations des différentes régions du monde telles que l'Amérique Latine, l'Afrique ou l'Asie sont venues dire qu'aujourd'hui la mondialisation libérale  exerce ses méfaits sur toute la planète et que la hausse du chômage n'est plus l'apanage des pays les plus industrialisés. Ils sont venus aussi souligner l'importance de lutter contre la constitution de cette Europe Forteresse et de travailler avec les organisations européennes sur le principe de la liberté de circulation. Ainsi sans l'acquisition de ce droit, les multinationales se réservent le droit d'exploiter la main d'oeuvre des migrants en se servant de législations qu'ils imposent aux états que ce soit à travers l'Organisation Mondiale du Commerce ou dans le cadre des accords bilatéraux entre Etats.

Dans plusieurs conférences et ateliers, la crise des valeurs qui frappe l'Occident a été soulignée : ainsi les références positives qui caractérisent le monde occidental tel que les droits de l'homme et la liberté sont ainsi mises à mal par les gouvernements de ces même pays. A plusieurs reprises, des représentants des pays du sud ont souligné l'importance des luttes sociales dans les pays du nord. Si les citoyens européens ne se mobilisent pas suffisamment pour lutter en faveur de leurs propres droits et la démocratie dans le monde, les sociétés civiles du sud ne pourront pas le faire d'avantage car confrontées plus souvent à la répression de la liberté d'expression. Une idée force de ce Forum Social Européen était cet appel pour s'organiser internationalement dans la lutte en faveur de la démocratie, de la liberté d'expression partout où elle est menacée dans le monde, et pour la mise oeuvre des droits sociaux.

Pendant ce temps là, les principaux grands  médias se sont une nouvelle fois soumis aux stratégies de communication façonnées par ceux qui les dominent : Ainsi, l'an dernier, à  Florence, Berlusconi était parvenu à faire dire à la presse que les militants altermondialistes étaient une horde menaçante . Cette année toujours avec la même tactique de vouloir jeter le discrédit - à travers l'hyper médiatisation  de Tarik Ramadan - il s'agissait de faire planer le soupçon de l'antisémitisme sur l'ensemble du mouvement. Une fois le FSE terminé, la plupart des participants mesuraient le grand décalage existant entre ce qu'ils avaient vécu et ce que la presse en a rapporté.


Ici sur cette photo des sans logis manifestent à Saint-Denis devant l'immeuble d'où ils ont été expulsés quinze jours auparavant.
Durant le Forum Social Européen, pour témoigner aussi de l'urgence sociale, de nombreux mouvements sociaux ont multiplié des actions comme les Intermittents du spectacle, le réseau des sans droits (No-Vox), collectifs de sans papiers et autres salariés précaires.

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