Situation en Palestine
Témoignage de Tamer Essawi
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Vendredi 8 mars 2002,
l'association Limousin Palestine recevait à la Maison des Droits de l'Homme le
responsable des sciences cliniques de l'Université de Bir-Zeit en Palestine Tamer Essawi. Tamer Essawi a rappelé lors de cette rencontre le but de sa présence à Limoges qui est de développer des liens entre les Universités de Limoges et de Bir Zeit et plus particulièrement, entre l'Institut des Sciences de la Vie et de la Santé de Limoges et le Département Sciences Cliniques à Bir Zeit. Ce programme doit permettre à des Palestiniens de venir étudier à Limoges et la même possibilité sera offerte à des étudiants limougeauds d'aller en Palestine. Les militants de l'association Limousin Palestine ont parlé de leur parrainage d'un centre de rééducation et de soutien psychologique des enfants palestiniens ainsi que l'appui en fournitures d'un centre artistique et culturel à Aida près de Bethléem "Centre Alro Wwad. Tamer Essawi a aussi évoqué, plus largement, la situation de la Palestine : De 1993 à 2000, Israël n'a pas évacué les territoires occupés, hormis le coeur de quelques grandes villes. Cinq premiers ministres se sont succédé depuis les accords d'Oslo, et aucun d'entre eux n'a pris de mesures pour mettre fin à l'occupation. Au fil du temps, les frustrations de la population palestinienne se sont accrues. Malheureusement, les citoyens israéliens, au lieu de faire pression pour que cette occupation cesse, ont élu Sharon. Sharon a utilisé - et utilise encore - les moyens les plus sophistiqués pour écraser les Palestiniens (avions F16, hélicoptères Apaches, chars...). Le problème de la Palestine ne peut être résolu si les Palestiniens ne peuvent réaliser leur aspiration à un Etat indépendant, dans les lignes d'avant 1967 c'est-à-dire comprenant la bande de Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Tamer Essawi rappelle aussi la responsabilité de la communauté internationale ne s'engageant pas pour que puissent coexister côte à côte les peuples palestinien et israélien avec le droit reconnu d'avoir, chacun, un territoire. Il explique aussi ses difficultés pour aller travailler en voiture, au quotidien, sur une distance de 22 km, en raison de nombreux points de contrôle ou de bouclage qui l'obligent à des temps de trajet pouvant aller de 2 à 5h contre un temps de parcours normal de 30 minutes. Tamer Essaoui pense par ailleurs que les mouvements de paix en Israël sont très positifs pour faire évoluer la situation dans un sens favorable, que la paix doit s'établir entre les deux peuples, que ce soit par le développement des liens entre ONG ou par les mouvements de militaires israéliens qui refusent l'occupation. |