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Mercredi 10 avril 2002 Action pour le droit au logement des réfugiés
Les associations suivantes : ARSL, MDH, Collectif 87, MRAP et Amnesty International ont organisé le mercredi 10 avril une action pour demander lapplication de la loi de réquisition des logements vides pour loger des familles de réfugiés qui se trouvent aujourdhui sans logement sur Limoges. Depuis plusieurs semaines les structures caritatives et de défense des Droits de l'Homme doivent faire face à une augmentation du flux de réfugiés arrivant essentiellement des pays de l'Est, des Balkans, d'Algérie, de Sierra Léone ou du Congo Kinshasa...
Depuis plus d'une semaine l'attention des autorités de l'Etat avait été attirée compte tenu de l'impossibilité de loger certaines familles de réfugiés en raison de la saturation de l'accueil des structures d'urgence.
A l'occasion de ce rassemblement une délégation de représentants associatifs et de réfugiés a été reçu par le Secrétaire Général de la Préfecture Marc Vernhes en présence de Mr Bautista représentant la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales. Sans surprise l'idée assez triviale du "Limoges n'a pas la vocation d'accueillir toute la misère du monde" a encore été opposée à la nécessité de loger des familles qui se retrouvent à la rue. Puis le Secrétaire Général a souhaité évoquer la question urgente des familles arrivées très récemment en leur proposant un hébergement pour une nuit à l'hôtel. Les capacités d'hébergement étant dépassées sur la Haute Vienne : l'idée d'envoyer un certain nombre de familles en Corrèze a aussi été évoqué.
Le Secrétaire Général a une nouvelle fois indiqué que l'Etat ne pouvait pas non plus tout faire, que des actions positives avaient été mises en place comme l'augmentation à Limoges des places en CADA (Centre d'Accueil pour Demandeur d'Asile) et s'est interrogé sur certains élus qui poussent à ce que l'on demande tout à l'Etat en matière d'hébergement, tout en faisant le reproche à la préfecture de laisser arriver trop d'étrangers. De la même façon la fermeture du centre d'accueil de la Passerelle à la mi-avril a été considérée comme mal venue, compte tenue de la pénurie actuelle en matière d'accueil d'urgence.
La Préfecture et les associations présentes se sont données rendez-vous le mercredi 17 avril pour tenter d'élaborer quelques solutions pour faire face à l'arrivée de nouveaux réfugiés. |
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Les familles sans logis dans l'attente de savoir comment elles seront hébergées le soir même |
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Ci-dessous la lettre transmise au préfet par
courrier en recommandé avec accusé de réception le 8 avril 2002 : Monsieur le préfet, |
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