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50 ans de pollutions |
Vendredi 24 juin 2005, la COGEMA (Compagnie générale des matières
atomiques), membre du groupe nucléaire AREVA, comparaissait devant le Tribunal
correctionnel de Limoges pour "pollution, abandon ou dépôt de déchets
contenant des substances radioactives". Cette comparution de la COGEMA
devant le tribunal correctionnel pour pollution radioactive constituait une
première en France. C’est l’association Sources et Rivières du Limousin qui
a déposé plainte en 1999 en se basant sur plusieurs études qui avaient
révélé une pollution radioactive anormale autour d’anciennes mines d’uranium
de la Haute Vienne, notamment dans plusieurs cours d’eau.
Après une journée de débat, les magistrats ont annoncé qu'ils donneront leur verdict pour le 14 octobre 2005. |
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Limousin Pendant des années, la COGEMA a exploité en Limousin des mines d'uranium (qui sert de combustible dans les centrales nucléaires). Or, des études ont montré que l'environnement avait été contaminé à des degrés divers par ces activités, avec des risques non négligeables pour la santé des populations. Les mines d'uranium en Limousin sont aujourd'hui fermées. Mais la contaminations demeure et, par ailleurs, la COGEMA extrait de l'uranium à l'étranger. Là aussi, des problèmes importants ont surgi.
En 2003, le laboratoire indépendant de la Criirad a tenté de mener une inspection concernant l'extraction de l'uranium au Niger. Malgré la confiscation à l'aéroport de la plupart du matériel scientifique, cette mission a mis en évidence divers problèmes. La polémique a contraint l'Etat à envoyer sur place l'Irsn (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire). Mais, bien sûr, c'est une inspection indépendante qu'il faut organiser.
Un important gisement d'uranium a été repéré depuis 1971 à Koongarra, en Australie. Il se situe à 3 km du parc national de Kakadu, classé par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité. Les communautés indigènes, qui se sont toujours opposées à l'arrivée des groupes miniers, ont obtenu en 2000 un moratoire de cinq ans. Or, la COGEMA - AREVA a tout de même obtenu la concession de ce gisement et, alors qu'approche la date de fin du moratoire (26 avril 2005), tente d'obtenir les autorisations pour ouvrir des mines. C'est inacceptable.
Le jour de l'audience un rassemblement à mobilisé plus d'une centaine de personnes devant le tribunal place d'Aine. C'était l'occasion de rappeler à la population limousine l'héritage que nous laisse la COGEMA dans la région. Les organisations qui appelaient à ce rassemblement : ARDAN 86, Attac 87, Chlorophylle, Coordination Nationale contre l’Enfouissement, LCR, L’ Ecologiste, Les Amis de la Terre Poitou, Les Verts, MDH, Oui à l’Avenir Creuse/Puy de Dôme, Réseau Sortir du Nucléaire, Tchernoblaye, Terra d’Avenir Dordogne... Voir la page réalisée sur Voir aussi le site suivant : |