La présence multiple des micros ci-contre témoigne d'un certain intérêt de la presse pour José Bové. Cependant on ne peut pas dire que le compte-rendu fut très bon, en particulier dans la presse télédiffusée ou radiodiffusée. Sur les ondes il n'est pas resté grand chose du témoignage de José Bové et des conditions de vie des prisonniers.

Les grands trusts de médias américains ne se sont pas génés pour exploiter le thème de la guerre contre le terrorisme. De la même manière , les grands faiseurs de l'information en français, ont montré par leurs choix éditoriaux, leur séduction pour une logique qui pousse à la course aux armements, à la stigmatisation de l'insécurité, au vote Le Pen, à la répression... Dans ce contexte,   l'attitude  de certains journalistes, extrèmement imbus de leur position sociale, et qui voulaient lors de la conférence de presse imposer leur logique aux autres, en voulant empêcher de s'exprimer les militants pourtant annoncés dans le programme envoyé à l'avance, ne pouvaient que provoquer une certaine exaspération dans le public. C'est les même journalistes qui feront un compte-rendu de la journée particulièrement baclé. Il faut dire que les positions du Syndicat de la Magistrature sur "le deux poids deux mesures" qui se développe aujourd'hui et la répression des délégués syndicaux dans le contexte de la lutte contre l'insécurité ne les intéressaient certainement pas...Que la France du sous-sol y reste, et que l'on dépense encore de l'argent pour des canons et autres flash-ball !

Ainsi dans un contexte où l'argent domine la politique, la justice et les médias, des militants parmi le public ont trouvé la force de dire à ces valets de la désinformation qu'ils n'acceptaient  pas cet asservissement à la logique du fric.

G.B.

José Bové s'exprimant devant le mur de cartes postales qu'il a reçues pendant son séjour en prison