La sortie de José Bové de prison le 1er août 2002
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Paroles de José Bové

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La prison de Villeneuve les Maguelonne au matin du 1er août 2002

Les premières paroles de José Bové seront de saluer les nombreux témoignages de solidarité qu'il a reçu de l'extérieur (environ 10000 lettres) mais aussi des autres prisonniers. Ces témoignages d'amitié des détenus semblent particulièrement l'avoir frappé. Il enchaine son propos en affirmant qu'il faut vraiment dénoncer très fortement la logique de la prison : La prison, aujourd'hui détruit l'individu, ne lui permet en aucune façon de se
reconstruire, de se réinsérer. Il ironise sur la politique du gouvernement Raffarin en expliquant que plus on fait d'autoroutes plus il y a de voitures
et que dans cette même logique plus on fait de prisons plus il y aura des prisons... C'est ainsi que la France d'en bas devient la France du sous-sol :
Ces populations entières, qui, aujourd'hui se retrouvent en prison, dans une grande négation de leurs droits, dont 30 % estime t'il, n'ont rien à faire là mais devraient êtres soignés pour leurs difficultés psychologiques. Il nous explique ainsi que le mal qui ravage le plus les prisonniers et celui de
l'angoisse dans un contexte où la vie est rythmée par les bruits permanents, jour et nuit, des uns et des autres, des claquements de portes... Des cris des détenus désespérés qui malgré le tapage produit ne se traduiront d'aucune visite des gardiens de 6h du soir à 7h30 du matin, où dans le meilleurs cas la réponse sera "on verra le problème demain".

Au dela de cette expérience, José Bové à voulu dénoncer, aussi, cette logique qui se développe en France de la répression tous azimuts et celle du mouvement social en particulier. Il faut bien voir que cette logique vise à intimider les militants dans leurs actions et de les empécher de revendiquer leurs droits pourtant légitimes. Il va falloir aussi faire face à cette répression, malgré une situation qui nous pousse à s'inscrire dans des actions illégales. Il rappelle l'exemple du démontage du Mac DO, en expliquant que fasse à la violence exercée par l'OMC contre la population européenne, ce type d'actions devenait la seule solution. Qu'il faut se méfier dans tous les domaines de cette tendance, qui visent à encadrer le mouvement social dans des actions qui ne dérangent personnes et en particulier les intérets financiers. Comme il faut prendre garde sans renoncer à la menance d'une répression de plus en plus dure de toutes les actions qui sortent un peu des clous et qui tendent à restituer des droits pour les citoyens... Il rappelle tous les militants poursuivis et menancés de prison pour avoir aidés les sans papiers, pour avoir luttés contre les licenciements dans leurs entreprises, pour avoir réquisitionnés des logements vident, pour avoir détruits des semences transgéniques pourtant illégales. Il estime pour cela qu'il faudra se mobiliser très fortement dés septembre contre cette vaste offensive répressive en reprenant le slogan "Le Monde n'est pas une marchandise ni une prison".

José Bové a aussi regretté que certains hommes politiques, au lieu  de déverser dans les médias des discours plein de haine, ferait mieux de  se soumettre réellement aux dures condidtions de la prison (il pensait là à des personnages comme Pasqua, Chirac, ...)... Il présume que leurs discours changeraient.

José Bové nous indique que du fond de sa cellule, il a pu suivre aussi certaines mobilisations comme celles qui consistent à revendiquer l'extansion des droits pour tous : qu'il s'agisse de la lutte de l'Union des Travailleurs des Syndicats de Kanakie devant un Mac Do avec une banderole "Chirac en prison, José Bové à la maison" ou de la lutte de Radhia Nassraoui qui le matin même de Roissy et par téléphone a apporté à José Bové son témoignage de solidarité à tout le mouvement associatif français. José Bové  a lancé un appel pour demander la libération de tous les prisonniers politiques en Tunisie et dans le monde. Il faut aussi agir sur le gouvernement français pour faire  plier Ben Ali.

RENDEZ VOUS LE 17 SEPTEMBRE A FOIX POUR SOUTENIR DES MILITANTS POURSUIVIES POUR AVOIR DETRUITS DES PLANTS D'OGM

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Dés sa sortie de prison, peu après 9h00, José Bové renoue avec la présence des médias et les bousculades frénétiques qui s'en suivent

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En à peine 10 minutes, il parvient à un camion d'Emmaüs pour faire  part de ses impressions de la vie en prison

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Au milieu de la matinée et au milieu du courrier qu'il a reçu, José Bové tiendra une conférence de presse en donnant la parole   aux représentants des mouvements sociaux malgré les protestations de certains journalistes ne souhaitant entendre que José Bové, pffff...

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Après la conférence de presse et avant le meeting de l'après midi, José Bové pause en compagnie d'Abderrahim Cherrouqui et Ibtissam Elkomatt - tous les deux d'ATTAC Taroudant au Maroc

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Tous les jours les militants venaient soutenir José Bové en frappant les barrières métalliques sur un pont. En clôture de la journée, José Bové viendra rendre un dernier hommage aux prisonniers restés en prison en prenant part à ce dernier concert.

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