Manif devant la prison | Pique-nique et prises de parole


Le cortège de militants en provenance de la prison arrive sur le lieu du pique-nique
Après la manif : le pique-nique

Sur un podium préparé par la confédération paysanne, c'est une militante de Sud Education qui prenait la parole en premier pour regretter  le manque de mobilisation général des élus qui de gauche comme de droite ont plutôt accepté ou pratiqué la répression syndicale et ne veulent pas s'engager trop clairement en ce 14 juillet. Des graves menaces pèsent sur les droits sociaux comme la remise en cause des retraites, du statut des intermittents du spectacle, l'éducation ou encore le processus de privatisation global des services à travers l'AGCS...

Dominique Soulié pour la Confédération Paysanne prend la parole pour dire qu'à travers l'emprisonnement de José Bové c'est la Confédération Paysanne qui se retrouve aussi en prison : "on a pas été mis en prison pour avoir cassé la porte du CIRAD mais parce que nous avons tenté de mettre le doigt dans une machine infernale qui tente à travers la question des OGM de déposséder les agriculteurs de leurs propres récoltes... La prison est le prix à payer pour s'être opposé à ceux qui veulent détenir l'arme alimentaire.
Les  eurodéputés ont ouvert, par leurs votes, la voie d'une levée du moratoire sur les OGM à l'automne prochain. On comprend aussi que beaucoup des politiques qui ont voté à plusieurs occasions pour les OGM ne soient pas venu en ce 14 juillet soutenir notre lutte. Ainsi Hervé Gaymard a également autorisé il y a peu l'implantation de 14 nouveaux sites d'expérimentations de cultures d'OGM en plein champ. Cependant la signature du protocole de Carthagène par l'Etat de Palau (50ème Etat à signer le protocole) ouvre la possibilité d'un contrôle de l'expérimentation des OGM si les élus veulent bien s'en donner les moyens.  Il faut saluer aussi les 500 chercheurs de la communauté scientifique  qui se sont levés pour reconnaître les risques que représentent aujourd'hui une expérimentation incontrôlée des OGM et l'injuste incarcération de José Bové.

Un représentant des intermittents du spectacle du collectif "Culture en Danger" prend son tour de parole pour évoquer la situation actuelle : il dénonce les violences policières dont le mouvement fait l'objet comme cette évacuation musclée par les gardes mobiles de l'Opéra de la Comédie à Montpellier. Le mensonge des médias qui consiste à dire que les intermittents ne travaillent qu'à temps partiel et dénoncé : les médias, le gouvernements nous considèrent comme des nuisibles, des saltimbanques, des improductifs...Or, beaucoup d'intermittents même s'ils sont véritablement rémunérés qu'en partie par leurs cachets font des journées qui peuvent atteindre 11, 14 heures. Nous avons un poids social, nous avons aussi un poids économique. Il est frappant de voir avec quelle véhémence les commerçants ou la CCI d'Avignon évoquent la perte qu'ils subiraient (elle représente 40 millions d'euros) sans voir que les artistes ont assuré leur fond de commerce depuis 37 ans. Il faut bien voir aujourd'hui que cette offensive du MEDEF nous vient aussi de l'AGCS (Accord Général sur le Commerce des Services) qui va dans le sens d'une marchandisation de tous les services y compris la Culture. Aussi nous demandons le retrait inconditionnel  de ce projet de réforme du statut des intermittents du spectacle. Dans nos luttes nous sommes associés avec les collègues de l'archéologie qui rencontres les mêmes problèmes et il faut élargir le mouvement à tous ceux qui veulent lutter contre l'AGCS.

Ci-dessus et ci-dessous le pique nique proprement dit : avec au menu melons et sandwichs

Au micro Dominique Soulié parle pour la Confédération paysanne

Les intermittents du spectacle en lutte
"Résister c'est cultiver la liberté" - Albert Camus

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