Pour la défense du service public
Pique-nique citoyen à Charnaillat le dimanche 18 mai 2003

Présentation Textes et contributions Compte-rendu

Textes et contributions

 

PTT

 

Dans le libéralisme ambiant la politique des gouvernements successifs aggrave considérablement la situation des services publics.

Les PTT qui ont été transformés et séparés en 1990, sont devenus  LA POSTE et FRANCE TELECOM. L’opérateur public de télécommunication a pris la voie de la privatisation avec l’ouverture de son capital en 1997, La Poste prend la même direction avec la mise en concurrence de son trafic, votée par le parlement européen.

Les zones rurales sont considérées comme non rentables : absence d’investissement dans le réseau des télécommunications, non-renouvellement de l’existant. Le réseau postal se restructure en regroupant les facteurs au chef lieu de canton, en diminuant les heures d’ouvertures des guichets et en  transformant des bureaux en guichets annexes. L’objectif avoué pour ces deux services est la participation financière des collectivités, donc des citoyens au fonctionnement et même à l’implantation de nouveaux réseaux. En Corrèze, le département a financé l’implantation des pylônes pour la mise en place du téléphone portable. Le contribuable  dans ces conditions, finance deux fois ses services publics, une fois par ses impôts et une seconde fois par ses taxes locales recouvertes par les collectivités.

La situation des emplois est catastrophique ; la précarité atteint des sommets avec le non-remplacement des départs de titulaires : il existe aujourd’hui près d’un agent sur deux, contractuel ou intérimaire. Pour 2003 rien que pour La Poste en Haute-Vienne, c’est 80 emplois de titulaires qui vont être supprimés.

S’il n’y a pas une prise de conscience et une mobilisation qui soit à la hauteur des enjeux,  il ne  restera plus de service.

Rentabilité et service public ne peuvent pas être associés.

 

Santé

 

Malgré les formidables progrès en médecine, les nouveautés technologiques, la modernisation de notre système de soins, le constat est significatif, cela ne suffit pas ! Il y a urgence à réduire les inégalités de santé, dans les villes, les quartiers, mais également en milieu rural. La possibilité d’accès aux soins est loin de répondre aux besoins. A domicile, la sécurité sanitaire n’est pas assurée, avec comme exemple les quotas imposés pour certains soins, le manque de professionnels, l’impossibilité pour de plus en plus de personnes d’avoir l’argent nécessaire pour faire appel au médecin.

D’autre part, tout le secteur public, avec les établissements de Châteauneuf (133 lits), Eymoutiers (84 lits), St Léonard (180 lits) et Bujaleuf (60 lits) est totalement insuffisant. Pour répondre aux besoins, la capacité d’accueil devrait être augmentée de 150 lits sur ce secteur. De même, il n’existe aucune structure suffisante pour accueillir des adultes handicapés lourds.

Nous pensons qu’une réflexion de l’ensemble des acteurs du sanitaire et des usagers est nécessaire pour qu’à brève échéance des réponses aux besoins voient le jour.

  

 


Charnaillat : un cadre de verdure

SNCF

 

NON ! La spirale du déclin n’apporte aucune solution. En annonçant un budget 2003 très loin des ambitions que la SNCF prévoit dans sa politique de développement de services publics, celle-ci ne répond plus aux besoins des usagers.

 

Force est de constater que la stratégie de réduction des coûts n’est pas en phase avec les objectifs qui nous sont fixés pour l’avenir. Comment la SNCF, dans ces conditions, peut-elle mener une politique d’investissement à long terme, en jouant sur les réductions d’effectifs et sans que l’Etat assume l’endettement du système ferroviaire ? C’est une contradiction de la part de la direction.

Dans cette logique défaitiste, l’établissement Matériel Traction du Limousin serait une fois de plus pénalisé et aurait beaucoup de peine à tenir ses engagements. La maintenance, nécessaire à un service public de qualité, doit être, au contraire, dotée de moyens pour répondre au développement durable du service public ferroviaire.

A  l’équipement en quelques années les effectifs ont aussi terriblement chutés et la direction a dû regrouper les brigades de St léonard, Eymoutiers, Bugeat, avec un minimum de personnel, préjudiciable à un service public de qualité.

Nous ne pouvons pas accepter, notamment sur notre région, la casse organisée du projet POLT (Paris, Orléans, Limoges, Toulouse) et l’abandon de la ligne Bordeaux-Lyon. Dans un contexte international préoccupant, les cheminots ont tenu à signifier leur rejet d’une EUROPE ferroviaire de la concurrence. Ils s’opposent aux décisions  d’ouverture à la concurrence de l’ensemble des trafics FRET en 2006 et VOYAGEURS en 2008.

Consommateurs Indecosa

 

Nous considérons que les services rendus ne peuvent pas être considérés comme des marchandises. Ils incarnent une réponse solidaire à nos besoins, fondée sur l’égalité de traitement, sur l’égalité des prix, sur  l’aménagement harmonieux du territoire. Aussi en tant qu’usagers, avec les salariés concernés, nous demandons un service rendu de qualité au plus près des besoins des populations.

Aujourd’hui les politiques gouvernementales avec le MEDEF vont à l’inverse de cet objectif plus particulièrement dans cette partie du département (Châteauneuf, St Léonard, Eymoutiers)  où la désertification en services publics hypothèque sérieusement les chances de développement économique et social. Pour cela, emplois, statuts et garanties collectives des salariés, services rendus de qualité, sont indissociables et sont également l’affaire des usagers car il s’agit de la vie de tous.

Pour ces raisons, nous voulons agir pour que le service public se développe, s’améliore en termes de qualité et de coût, qu’il soit un outil d’aménagement équilibré de notre pays et que chacun, chacune d’entre nous soit traité à égalité où qu’il se trouve sur le territoire. C’est un enjeu de cohérence et de justice sociale pour tous.

 

EDF-GDF

 

Depuis des années, les directions d’EDF et de GDF, complices de l’état actionnaire unique, organisent la casse du service public du gaz et de l’électricité.

Ces orientations ont des conséquences immédiates sur l’emploi, les structures de proximité et le service aux usagers.

A la distribution : sur notre département après les fermetures des agences de St léonard, Magnac Laval, Oradour sur Vayres, et la suppression de 17 emplois en 2002 dans le domaine réseau (dont 3 à Châteauneuf) les temps de dépannage augmentent considérablement.

Aujourd’hui ce sont 50 à 80 emplois qui sont menacés sur le département dont les Accueils Clientèle dans le rural.

A la production :  l’abandon ou le transfert d’activité se traduit par des suppressions d’emplois à Peyrat le Château, Ambazac, St  Martin Terressus.

De même au nom de sa politique de maîtrise des dépenses, EDF délaisse ses petites centrales comme celle de Charnaillat.

Au transport : ce sont 25 emplois qui sont menacés dans un premier temps sur le transfert du site de Feytiat à Aurillac.

Là aussi, il y aura  des conséquences sur les délais d’interventions.

Cette course à la privatisation ne peut garantir un développement de service public, ni pérenniser les établissements.

Nous demandons :

- l’arrêt de toute forme de privatisation et la création d’un projet alternatif fondé sur la fusion d’EDF GDF

- la propriété publique et la démocratisation d’EDF GDF qui appartiennent aux usagers

- le développement au sein d’EDF GDF, des métiers de la recherche à la commercialisation, en réintégrant les compétences qui ont été externalisées

- le maintien de l’entreprise intégrée, production, transport, distribution.

C’est  dans ces orientations qu’il sera possible de renforcer le service public de l’énergie, de le développer, de le moderniser.

Services publics et choix politiques

 

Depuis des décennies, les rapports, les moratoires, les bilans, les pétitions, les motions, les vœux et les luttes se sont succédés pour le maintien des services publics.

Les organisations syndicales, les usagers et les élus se sont mobilisés ; la prise de conscience est réelle, mais le choix fait par EDF, La Poste, la Gendarmerie, le Trésor Public, l’Education Nationale est toujours le même : c’est l’abandon de la zone rurale … !

Des nouveaux textes de loi sont en cours d’élaboration, loi sur le développement rural, nouvelle loi Montagne … Quelle sera la place des services publics dans ces textes ? Comment peut-on imposer à une grande entreprise publique la notion d’aménagement ?

Quelle  péréquation  peut-on  mettre  en  place,  et quelle

solidarité nationale développer ?

De quelle organisation territoriale avons-nous besoin ? Le débat est toujours aussi fort, et la mobilisation de tous sera nécessaire.

Michel PONCHUT –Conseiller général d’Eymoutiers

 

 

 


Groupe scolaire d'Eymoutiers
Enseignement primaire et secondaire

Ruralité, services publics,

Aménagement du territoire

 

Dans nos communes rurales, les élus(e)s avec la population sont à la fois préoccupés et attentifs au devenir des services publics.

L’économie locale, fragilisée par la faiblesse du tissu industriel, souffre de la perte d’habitants. Notre situation nécessite des services de proximité performants, pour offrir des prestations de qualité.

Nos populations sont attachées aux services publics indispensables pour réaliser un véritable aménagement harmonieux du territoire.

Chaque citoyen a le droit de bénéficier des mêmes offres quelle que soit sa situation sociale ou géographique dans le pays. Seul le service public peut offrir les mêmes prestations sur l’ensemble du territoire.

La décentralisation qui devrait permettre de donner plus d’autonomie aux décideurs locaux me laisse dubitatif dans sa forme voulue par le gouvernement, en raison notamment de l’absence de péréquation entre les régions et du désengagement de l’Etat.

L’absence d’une volonté politique forte, permettant au Limousin de bénéficier de la participation des régions avec des potentiels économiques plus importants, se traduira pour nous, par une baisse d’investissements préjudiciables aux populations de notre région.

Nous avons des atouts et des richesses, leur exploitation et leur mise  en valeur ne dépendent pas que des acteurs locaux, mais aussi des grands décideurs, je souhaite qu’un plus grand nombre d’élus soit porteur de ces exigences afin d’être entendu.

Il en va de l’avenir de notre région.

Il en va de l’avenir de nos populations.

Jean-Louis BATAILLE  Maire de Nedde

L’EDUCATION N’EST PLUS UNE PRIORITE !

 

L’éducation dont la vocation est de donner  aux citoyens le plus haut niveau possible de culture et de formation, est désormais considérée comme un coût que l’on peut et doit comprimer. Le grand patronat n’a besoin que de 20% de main d’œuvre hautement qualifiée…il n’est donc pas nécessaire d’augmenter le nombre de bacheliers ! Ainsi, pour pouvoir baisser l’ impôt sur le revenu(dont les plus fortunés tireront l’essentiel du bénéfice ),on fait des « économies budgétaires », qui ont pour conséquences de :

-    menacer l’école maternelle : la prise en charge des 2 ans serait désormais un luxe, les maternelles sont écartées des ouvertures de classe…seul l’accueil à partir de 6 ans est obligatoire, nous rappelle-t-on, et on tente de fusionner les écoles maternelles et élémentaires.

-    remettre en cause l’aide aux enfants en difficulté : non-création d’emplois spécialisés, hausse des effectifs dans les classes, abandon de dispositifs d’aide et de soutien.

-    revenir à un horaire plancher en collège, supprimer des options en lycée.

-    supprimer les postes de « pions » et d’aides éducateurs et  le statut d’étudiant -surveillant.

-    engager un processus de décentralisation qui ouvre la voie au démantèlement du Service Public d’éducation par l’abandon et le transfert aux collectivités territoriales de 110 000 salariés de l’Education Nationale.

 

 portail