Pour la défense du service public |
||
Présentation | Textes et contributions | Compte-rendu |
PTT
Dans le libéralisme ambiant la politique des gouvernements successifs aggrave considérablement la situation des services publics. Les PTT qui ont été transformés et séparés en 1990, sont devenus LA POSTE et FRANCE TELECOM. Lopérateur public de télécommunication a pris la voie de la privatisation avec louverture de son capital en 1997, La Poste prend la même direction avec la mise en concurrence de son trafic, votée par le parlement européen. Les zones rurales sont considérées comme non rentables : absence dinvestissement dans le réseau des télécommunications, non-renouvellement de lexistant. Le réseau postal se restructure en regroupant les facteurs au chef lieu de canton, en diminuant les heures douvertures des guichets et en transformant des bureaux en guichets annexes. Lobjectif avoué pour ces deux services est la participation financière des collectivités, donc des citoyens au fonctionnement et même à limplantation de nouveaux réseaux. En Corrèze, le département a financé limplantation des pylônes pour la mise en place du téléphone portable. Le contribuable dans ces conditions, finance deux fois ses services publics, une fois par ses impôts et une seconde fois par ses taxes locales recouvertes par les collectivités. La situation des emplois est catastrophique ; la précarité atteint des sommets avec le non-remplacement des départs de titulaires : il existe aujourdhui près dun agent sur deux, contractuel ou intérimaire. Pour 2003 rien que pour La Poste en Haute-Vienne, cest 80 emplois de titulaires qui vont être supprimés. Sil ny a pas une prise de conscience et une mobilisation qui soit à la hauteur des enjeux, il ne restera plus de service. Rentabilité et service public ne peuvent pas être associés.
|
Santé
Malgré les formidables progrès en médecine, les nouveautés technologiques, la modernisation de notre système de soins, le constat est significatif, cela ne suffit pas ! Il y a urgence à réduire les inégalités de santé, dans les villes, les quartiers, mais également en milieu rural. La possibilité daccès aux soins est loin de répondre aux besoins. A domicile, la sécurité sanitaire nest pas assurée, avec comme exemple les quotas imposés pour certains soins, le manque de professionnels, limpossibilité pour de plus en plus de personnes davoir largent nécessaire pour faire appel au médecin. Dautre part, tout le secteur public, avec les établissements de Châteauneuf (133 lits), Eymoutiers (84 lits), St Léonard (180 lits) et Bujaleuf (60 lits) est totalement insuffisant. Pour répondre aux besoins, la capacité daccueil devrait être augmentée de 150 lits sur ce secteur. De même, il nexiste aucune structure suffisante pour accueillir des adultes handicapés lourds. Nous pensons quune réflexion de lensemble des acteurs du sanitaire et des usagers est nécessaire pour quà brève échéance des réponses aux besoins voient le jour.
|
|
|
SNCF
NON ! La spirale du déclin napporte aucune solution. En annonçant un budget 2003 très loin des ambitions que la SNCF prévoit dans sa politique de développement de services publics, celle-ci ne répond plus aux besoins des usagers.
Force est de constater que la stratégie de réduction des coûts nest pas en phase avec les objectifs qui nous sont fixés pour lavenir. Comment la SNCF, dans ces conditions, peut-elle mener une politique dinvestissement à long terme, en jouant sur les réductions deffectifs et sans que lEtat assume lendettement du système ferroviaire ? Cest une contradiction de la part de la direction. Dans cette logique défaitiste, létablissement Matériel Traction du Limousin serait une fois de plus pénalisé et aurait beaucoup de peine à tenir ses engagements. La maintenance, nécessaire à un service public de qualité, doit être, au contraire, dotée de moyens pour répondre au développement durable du service public ferroviaire. A léquipement en quelques années les effectifs ont aussi terriblement chutés et la direction a dû regrouper les brigades de St léonard, Eymoutiers, Bugeat, avec un minimum de personnel, préjudiciable à un service public de qualité. Nous ne pouvons pas accepter, notamment sur notre région, la casse organisée du projet POLT (Paris, Orléans, Limoges, Toulouse) et labandon de la ligne Bordeaux-Lyon. Dans un contexte international préoccupant, les cheminots ont tenu à signifier leur rejet dune EUROPE ferroviaire de la concurrence. Ils sopposent aux décisions douverture à la concurrence de lensemble des trafics FRET en 2006 et VOYAGEURS en 2008. |
Consommateurs Indecosa
Nous considérons que les services rendus ne peuvent pas être considérés comme des marchandises. Ils incarnent une réponse solidaire à nos besoins, fondée sur légalité de traitement, sur légalité des prix, sur laménagement harmonieux du territoire. Aussi en tant quusagers, avec les salariés concernés, nous demandons un service rendu de qualité au plus près des besoins des populations. Aujourdhui les politiques gouvernementales avec le MEDEF vont à linverse de cet objectif plus particulièrement dans cette partie du département (Châteauneuf, St Léonard, Eymoutiers) où la désertification en services publics hypothèque sérieusement les chances de développement économique et social. Pour cela, emplois, statuts et garanties collectives des salariés, services rendus de qualité, sont indissociables et sont également laffaire des usagers car il sagit de la vie de tous. Pour ces raisons, nous voulons agir pour que le service public se développe, saméliore en termes de qualité et de coût, quil soit un outil daménagement équilibré de notre pays et que chacun, chacune dentre nous soit traité à égalité où quil se trouve sur le territoire. Cest un enjeu de cohérence et de justice sociale pour tous.
|
EDF-GDF
Depuis des années, les directions dEDF et de GDF, complices de létat actionnaire unique, organisent la casse du service public du gaz et de lélectricité. Ces orientations ont des conséquences immédiates sur lemploi, les structures de proximité et le service aux usagers. A la distribution : sur notre département après les fermetures des agences de St léonard, Magnac Laval, Oradour sur Vayres, et la suppression de 17 emplois en 2002 dans le domaine réseau (dont 3 à Châteauneuf) les temps de dépannage augmentent considérablement. Aujourdhui ce sont 50 à 80 emplois qui sont menacés sur le département dont les Accueils Clientèle dans le rural. A la production : labandon ou le transfert dactivité se traduit par des suppressions demplois à Peyrat le Château, Ambazac, St Martin Terressus. De même au nom de sa politique de maîtrise des dépenses, EDF délaisse ses petites centrales comme celle de Charnaillat. Au transport : ce sont 25 emplois qui sont menacés dans un premier temps sur le transfert du site de Feytiat à Aurillac. Là aussi, il y aura des conséquences sur les délais dinterventions. Cette course à la privatisation ne peut garantir un développement de service public, ni pérenniser les établissements. Nous demandons : - larrêt de toute forme de privatisation et la création dun projet alternatif fondé sur la fusion dEDF GDF - la propriété publique et la démocratisation dEDF GDF qui appartiennent aux usagers - le développement au sein dEDF GDF, des métiers de la recherche à la commercialisation, en réintégrant les compétences qui ont été externalisées - le maintien de lentreprise intégrée, production, transport, distribution. Cest dans ces orientations quil sera possible de renforcer le service public de lénergie, de le développer, de le moderniser. |
Services publics et choix politiques
Depuis des décennies, les rapports, les moratoires, les bilans, les pétitions, les motions, les vux et les luttes se sont succédés pour le maintien des services publics. Les organisations syndicales, les usagers et les élus se sont mobilisés ; la prise de conscience est réelle, mais le choix fait par EDF, La Poste, la Gendarmerie, le Trésor Public, lEducation Nationale est toujours le même : cest labandon de la zone rurale ! Des nouveaux textes de loi sont en cours délaboration, loi sur le développement rural, nouvelle loi Montagne Quelle sera la place des services publics dans ces textes ? Comment peut-on imposer à une grande entreprise publique la notion daménagement ? Quelle péréquation peut-on mettre en place, et quelle solidarité nationale développer ? De quelle organisation territoriale avons-nous besoin ? Le débat est toujours aussi fort, et la mobilisation de tous sera nécessaire. Michel PONCHUT Conseiller général dEymoutiers
|
|
|
Ruralité, services publics, Aménagement du territoire
Dans nos communes rurales, les élus(e)s avec la population sont à la fois préoccupés et attentifs au devenir des services publics. Léconomie locale, fragilisée par la faiblesse du tissu industriel, souffre de la perte dhabitants. Notre situation nécessite des services de proximité performants, pour offrir des prestations de qualité. Nos populations sont attachées aux services publics indispensables pour réaliser un véritable aménagement harmonieux du territoire. Chaque citoyen a le droit de bénéficier des mêmes offres quelle que soit sa situation sociale ou géographique dans le pays. Seul le service public peut offrir les mêmes prestations sur lensemble du territoire. La décentralisation qui devrait permettre de donner plus dautonomie aux décideurs locaux me laisse dubitatif dans sa forme voulue par le gouvernement, en raison notamment de labsence de péréquation entre les régions et du désengagement de lEtat. Labsence dune volonté politique forte, permettant au Limousin de bénéficier de la participation des régions avec des potentiels économiques plus importants, se traduira pour nous, par une baisse dinvestissements préjudiciables aux populations de notre région. Nous avons des atouts et des richesses, leur exploitation et leur mise en valeur ne dépendent pas que des acteurs locaux, mais aussi des grands décideurs, je souhaite quun plus grand nombre délus soit porteur de ces exigences afin dêtre entendu. Il en va de lavenir de notre région. Il en va de lavenir de nos populations. Jean-Louis BATAILLE Maire de Nedde |
LEDUCATION NEST PLUS UNE PRIORITE !
Léducation dont la vocation est de donner aux citoyens le plus haut niveau possible de culture et de formation, est désormais considérée comme un coût que lon peut et doit comprimer. Le grand patronat na besoin que de 20% de main duvre hautement qualifiée il nest donc pas nécessaire daugmenter le nombre de bacheliers ! Ainsi, pour pouvoir baisser l impôt sur le revenu(dont les plus fortunés tireront lessentiel du bénéfice ),on fait des « économies budgétaires », qui ont pour conséquences de : - menacer lécole maternelle : la prise en charge des 2 ans serait désormais un luxe, les maternelles sont écartées des ouvertures de classe seul laccueil à partir de 6 ans est obligatoire, nous rappelle-t-on, et on tente de fusionner les écoles maternelles et élémentaires. - remettre en cause laide aux enfants en difficulté : non-création demplois spécialisés, hausse des effectifs dans les classes, abandon de dispositifs daide et de soutien. - revenir à un horaire plancher en collège, supprimer des options en lycée. - supprimer les postes de « pions » et daides éducateurs et le statut détudiant -surveillant. - engager un processus de décentralisation qui ouvre la voie au démantèlement du Service Public déducation par labandon et le transfert aux collectivités territoriales de 110 000 salariés de lEducation Nationale. |