Forum de Séville contre l'Europe du capital et de
la guerre |
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La grande grève du 20 juin dans toute l'Espagne
Jeudi 20 juin au matin dans Salamanque : nombreuses furent les boutiques fermées comme le bar ci-dessus ou encore plus curieusement la boutique de luxe sur la célèbre "plazza Mayor"
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Mercredi 19 juin, au soir , dans
Palencia, à minuit, j'ai découvert le baissé de rideau des commerces normalement
ouverts jusqu'a 02h00 du matin. Quel étonnement de voir en Espagne tout le monde faire la grève ? Cela va des trains aux commerçants en passant par la poste, les maçons et autres paysans. Les routes espagnoles étaient vraiment dégagées avec une boutique sur 2 fermée a Salamanque, aucun train dans la gare de Mérida, des chantiers autoroutiers désertés par les ouvriers et presque pas de commerces ouverts à Séville. Face à cette mobilisation, José Maria Aznar a considéré que cette grève mobilisait moins de 20% de la population, ce qui ne correspond pas du tout aux chiffres des centrales syndicales autour de 80%, ou ceux de la presse avoisinant les 70%. L'enjeu de cette grève était bien celui de s'opposer à la remise en cause des droits pour une partie de la population la plus précaire : il s'agissait de lutter contre la remise en cause de l'assurance chômage pour les travailleurs intermittents qui sont particulièrement nombreux dans les régions de l'Extremadura et de l'Andalousie. Nous avons assisté à la conjonction inédite d'une mobilisation de masse - malgré toute la campagne qui a été organisée pour dissuader les militants en Espagne et en Europe d'aller manifester à Séville contre le sommet de Union Européenne - et celle d'une grève générale qui a mobilisée très fortement l'ensemble de la population. Malheureusement cette mobilisation n'a pas été suffisante pour faire renoncer le gouvernement espagnol à ses plans de remise en cause des droits sociaux ,et tout comme on le voit aussi en Italie, les gouvernements sont près à passer outre les mobilisations sociales pour appliquer leur politique. Ils cherchent aussi à créer la division entre les salariés et les usagers des services publics. En Espagne, le gouvernement Aznar a réussi à faire passer dans la loi le principe du service minimum et nous avons pu constater à l'occasion de cette grève, que dans plusieurs secteurs, celui-ci n'était pas respectée et que des salariés encouraient des poursuites judiciaires. Un certain nombre de magistrats (pas assez nombreux) ont aussi montré leur réticence à condamner ce type d'actions syndicales. |
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Gare de Mérida : Trafic nul |
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Sélection d'affiches sur la grève générale | |
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