Forum de Séville contre l'Europe du capital et de
la guerre |
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PréSommet de l'Union Européenne - Juin 2002
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En 1992, Séville célébrait en grande pompe
par une exposition Universelle son caractère de ville ouverte vers les Amériques avec
l'optimisme triomphant d'un libéralisme économique censé garantir l'illusion de la
prospérité absolue. Dix ans plus tard, se tenait le sommet d'une Union Européenne incapable de se démarquer de la stratégie de guerre menée par les Etats Unis, où le libéralisme à la sauce européenne est aujourd'hui synonyme de remise en cause des statuts sociaux, de désertification des territoires et de négation même des migrants qui n'accèdent ici même pas au statut d'être humain. Ainsi les dirigeants de l'Union Européenne ont voulu se donner les moyens de "mieux reconduire les étrangers chez eux" - et comme si le sentiment de honte n'était pas encore à son comble - ils veulent aussi que l'Europe soit de plus en plus inaccessible pour nos voisins du Sud à l'instar des nombreuses victimes qui périssent chaque année en tentant de traverser le détroit de Gibraltar. Face à cette mécanique implacable qui vise à concentrer les actifs européens toujours plus entre les mains de quelques grands prédateurs, et même si de nombreux militants européens ont été découragés par le principe en vigueur aujourd'hui d'empêcher les citoyens de manifester leur désapprobation, on peut dire que la mobilisation de la société civile espagnole lors de ce sommet Européen a démontré qu'un niveau supplémentaire pouvait être franchi : celui d'allier mobilisation de masse avec la paralysie totale d'un pays par la grève générale. |