Forum de Séville contre l'Europe du capital et de
la guerre |
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La lutte des sans-papiers de Séville
Il faut dire que la police entoure complètement le campus de crainte que d'autres sans-papiers rejoignent le mouvement |
Les gouvernements européens devaient faire de
la question de la lutte contre l'immigration leur sujet central du Sommet de l'Union
Européenne . Douze jours auparavant un collectif de 460 sans-papiers de la région de
l'Andalousie choisissait d'occuper deux gymnases de l'université Pablo D'olavide se
faisant les portes paroles de la cause des sans-papiers qui partout en Europe sont
réduits à la clandestinité, à la dépendance des réseaux mafieux et aux profits de
ceux qui les exploitent. En situation irrégulière depuis 1, 3, 5... ou 10 ans, ces sans-papiers pour la plupart présentent la particularité d'avoir fait une demande de régularisation en l'an 2001 et comme pour leurs homologues de France ils n'ont pas été régularisés. Les sans-papiers présents dans les gymnases sont majoritairement issus d'Algérie mais aussi du Maroc, du Mali, de Côte d'Ivoire ou du Sénégal. En principe ils n'ont pas le droit de travailler, mais pour survivre ils parviennent à occuper ici où là des petits boulots de 2 ou 3 jours car leurs patrons veulent se prémunir de tout contrôle. Les sans-papiers dénoncent aussi la stratégie du gouvernement de mettre en concurrence des travailleurs au statut précaire. Le gouvernement a ainsi fait venir plus de 7500 travailleurs polonais en Espagne pour occuper certains emplois dans l'agriculture ou le bâtiment alors que plus de 6000 sans-papiers originaires d'Afrique n'ont pas été régularisés. |
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Ci-dessus et ci-dessous les deux gymnases de l'université servant de refuge aux 460 sans-papiers en lutte pour leurs droits - On reconnaît aussi des militants découpant des citrons en guise d'unique repas le 21 juin 2002 : Les migrants avaient décider une grève de la fin de deux jours durant le sommet de l'Union Européenne pour prévenir le gouvernement d'actions plus fortes dans les prochaines semaines. | |
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De nombreuses
organisations ont durant ce sommet dénoncer la situation faite, en Europe aux
sans-papiers qui se trouvent niés dans leurs droits les plus fondamentaux et
réduits à la clandestinité. Les mouvements sociaux de plus en plus conscients que la négation des droits des migrants s'inscrit aussi dans une dynamique de remise en cause générale des droits des travailleurs a pris rendez-vous pour soutenir les migrants. Aussi, une journée sera entièrement consacrée à la question des migrants et à la lutte contre le racisme lors du Forum Social Européen de Florence en Italie. |