Forum de Séville contre l'Europe du capital et de la guerre
© Compte rendu de Guillaume Bertrand - Juin 2002

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La lutte des sans-papiers de Séville

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L'université Pablo D'Olavide de Séville où les sans papiers ont trouvé en la personne du président de l'université un protecteur vis à vis des forces policières.

Il faut dire que la police entoure complètement le campus de crainte que d'autres sans-papiers rejoignent le mouvement

Les gouvernements européens devaient faire de la question de la lutte contre l'immigration leur sujet central du Sommet de l'Union Européenne . Douze jours auparavant un collectif de 460 sans-papiers de la région de l'Andalousie choisissait d'occuper deux gymnases de l'université Pablo D'olavide se faisant les portes paroles de la cause des sans-papiers qui partout en Europe sont réduits à la clandestinité, à la dépendance des réseaux mafieux et aux profits de ceux qui les exploitent.

En situation irrégulière depuis 1, 3, 5... ou 10 ans, ces sans-papiers pour la plupart présentent la particularité d'avoir fait une demande de régularisation en l'an 2001 et comme pour leurs homologues de France ils n'ont pas été régularisés. Les sans-papiers présents dans les gymnases sont majoritairement issus d'Algérie mais aussi du Maroc, du Mali, de Côte d'Ivoire ou du Sénégal.

En principe ils n'ont pas le droit de travailler, mais pour survivre ils parviennent à occuper ici où là des petits boulots de 2 ou 3 jours car leurs patrons veulent se prémunir de tout contrôle. Les sans-papiers dénoncent aussi la stratégie du gouvernement de mettre en concurrence des travailleurs au statut précaire. Le gouvernement a ainsi fait venir plus de 7500 travailleurs polonais en Espagne pour occuper certains emplois dans l'agriculture ou le bâtiment alors que plus de 6000 sans-papiers  originaires d'Afrique n'ont pas été régularisés.

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Ci-dessus et ci-dessous les deux gymnases de l'université servant de refuge aux 460 sans-papiers en lutte pour leurs droits - On reconnaît aussi des militants découpant des citrons en guise d'unique repas le 21 juin 2002 : Les migrants   avaient décider une grève de la fin de deux jours durant le sommet de l'Union Européenne pour prévenir le gouvernement d'actions plus fortes dans les prochaines semaines.

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Des militants soutenant la cause des sans-papiers ici dans la grande manif du 22 juin après avoir été expulsés de l'Eglise San Salvador qu'ils avaient occupés dans la journée.

De nombreuses organisations ont durant ce sommet dénoncer la situation faite, en Europe aux sans-papiers  qui se trouvent niés dans leurs droits les plus fondamentaux et réduits à la clandestinité.

Les mouvements sociaux de plus en plus conscients que la négation des droits des migrants s'inscrit aussi dans une dynamique de remise en cause générale des droits des travailleurs a pris rendez-vous pour soutenir les migrants.  Aussi, une journée sera entièrement consacrée à la question des migrants et à la lutte contre le racisme lors du Forum Social Européen de Florence en Italie.

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