Forum Social Européen de Florence - du 7 au 10 novembre 2002
par Guillaume Bertrand - Novembre 2002 - Copy left

Présentation Albums photos Au programme du FSE Liens

 

Les enjeux du 1er FSE

Bilan du Forum Social Européen par des militants de la Haute Vienne

FSE sous haute surveillance policière

En mémoire de Carlo

 

Questions croisées à cinq militants de la Haute Vienne à la fin du Forum Social Européen : Marie Muller (Maison des chômeurs), Olivier Mazaudoux (étudiant en Droit de l'Environnement), Anne Pastre (militante de la FSU), Sébastien Markovic (militant de la LCR) et Renée Mouazan (ATTAC et Artisans du Monde) :

Q : Quelles étaient vos motivations pour venir à Florence?

Marie : Je suis venu pour parler des alternatives et écouter les expériences des autres. Je souhaitais élargir mon point de vue sur plusieurs luttes comme par exemple la cause du peuple palestinien. J'ai compris sur ce sujet qu'i fallait être contre l'occupation sans être contre les uns ou les autres. Je suis venu aussi pour acquérir des arguments avec l'objectif de défendre des idées positives pour aller dans sens qu'un autre monde est possible.
Olivier : Pour moi, je voulais trouver des arguments sur les questions concernant le domaine de l'environnement que j'étudie à la faculté et avoir des points de vue militants.
Anne : Je voulais participer au Forum Social Européen parce que j'en ai vraiment marre de regarder la vie se dérouler à la télévision. Je voulais aussi voir ce qu'implique les processus de privatisation pour un domaine qui me concerne : "l'éducation". Il était important pour moi de participer aux conférences de ce Forum Social Européen tout comme de me joindre à la grande manifestation contre la guerre.
Sébastien : Je suis venu dans une logique militante. Je voulais m'inscrire dans la continuation de ce que l'on fait toute l'année sauf que là il s'agit d'une échelle européenne et internationale. Après Seattle, Gênes, il me semblait important de participer à ce courant qui grossis et monte pour nous montrer qu'un autre monde est possible et qu'il est en construction. Ainsi on se coordonne pour échanger sur nos idées, nos combats.
Renée :
J'ai vraiment conscience que la situation du monde actuel ne peut plus durer : cette accentuation des inégalités entre le Nord et le sud, et à l'intérieur même des pays. J'avais envie aussi de rencontrer d'autres gens pour discuter de la construction d'un autre monde. Je suis là autant pour apprendre beaucoup de choses que pour me conforter dans mes convictions à l'occasion de la rencontre avec les autres.

Q : Parmi toutes les conférences suivies, quelles sont les grandes idées qui vous ont le plus marquées ?

Marie : Oui, sur une conférence c'est faire la différence entre communication et information. J'ai pu comprendre qu'à la télévision il s'agissait d'informations dans le sens vertical. On ne donne pas toutes les clefs pour que le téléspectateur puisse faire son propre jugement. Ils procèdent par simplification alors que chaque problème qui touche le monde relève d'une grande complexité. La communication doit être l'occasion de bien développer des sujets où l'on fait intervenir la réflexion de chacun un peu comme si l'on suivait une formation. C'est pourquoi je pense qu'il est important qu'il y ait une presse alternative.
Olivier : J'ai surtout été attiré par plein de petits détails car je connaissais déjà les grandes lignes de la question qui m'intéresse : l'environnement. J'ai été frappé par le côté mortifère de la société que décrit Jean Pierre Berlan : une agriculture qui devrait produire des denrées pour faire vivre l'humanité et qui finalement épuise la nature. Dans une situation où les écosystèmes ne peuvent plus suivre on en arrive à développer une technologie qui nous dépasse complètement.
Anne : J'ai été marquée surtout par l'idée de construire une force d'opposition européenne et qui soit unique. Au niveau de la conférence "Femme et Syndicalisme" elles ont parlé de construire un mouvement de femmes européennes. Il y a aujourd'hui vraiment un potentiel pour que les luttes soient unifiées. Même si ce mouvement d'unification est en construction, il existe réellement.
Sébastien : Ce qui m'a frappé, c'est la mise en commun de nos idées. La mondialisation capitaliste provoque les mêmes dégâts dans le monde entier. Contre ces mêmes maux, on essaie de trouver les mêmes remèdes. C'est aussi la constitution d'une sorte de nouvelle internationale qui est en gestation et qui ne ressemble pas aux précédentes.
Renée :
La conférence sur la démocratie participative où il y avait la présence de l'ancien maire de Porto Alegre et le maire de Florence m'a le plus frappé. Ainsi j'ai pris conscience de la différence que l'on doit faire entre le modèle de la démocratie élective qui est aujourd'hui sérieusement en crise et la démocratie participative. Cette présentation est aussi très nouvelle pour moi. Les séminaires sur les Services Publics m'ont terriblement convaincu de la nocivité des processus de privatisation comme dans les domaines de l'eau ou des  transports.

Qu'avez vous pensé de l'ambiance général de ce Forum?

Marie : Il y a vraiment énormément de conférences, cela fait beaucoup de choses en même temps et je regrette d'avoir loupé certains débats, j'espère qu'un compte-rendu sera fait de toutes les conférences.
Olivier : C'est quelque chose de super constructif .Pour une première, ce Forum Social Européen est historique. On a vraiment pris pied dans la constitution d'un contre-pouvoir européen. Il y a encore quelques temps, on nous aurait pris pour des fous en évoquant un pareil projet. Ceci dit, les faits sont là, les contre-pouvoirs existent et c'est le plus bel exemple de l'exercice de la démocratie.
Anne : l'ambiance a été super bonne. Malgré une affluence énorme, j'ai trouvé cette foule particulièrement paisible. Malgré un tel peuple, je ne me suis jamais sentie oppressée. J'ai vraiment été touchée par cette ambiance qui n'est pas uniquement tournée vers le côté festif mais aussi vers la résistance.
Sébastien : C'est très ! Très ! Positif ! Les échanges ont été nombreux, le nombre de participants bien plus important que prévu et dans les manifs, la proportion de jeunes étaient très importante. Dix ans après la chute du mur de Berlin, où ils affirmaient que nous allions assister à la fin des idéaux et malgré toute la propagande diffusée par des médias majoritairement tournée contre nous : malgré tout cela, on voit que beaucoup de gens veulent croire qu'il est possible de contester un modèle capitaliste que l'on nous disait indépassable. On l'a vu à Florence avec l'apogée de samedi et les 500 000 manifestants.
Renée : J'ai trouvé cela pas mal mais je n'ai pas eu tellement d'échanges interpersonnels à cause de la barrière des langues, d'un emploi du temps vraiment très chargé et surtout aussi d'être noyé dans l'affluence de la foule. J'ai quand même beaucoup apprécié l'espace central où l'on trouve une grande quantité de stands où l'on peut s'informer et prendre des contacts.

Concert d'ouverture

Nouvelle offensive de la droite réactionnaire

Répression des mouvements sociaux

Partenariat Euromed

Luttes syndicales et Europe sociale

Des militants de la Haute Vienne au FSE

ATTAC à Florence

Aux détours de la forteresse

Les trains au service du Forum Social

Très grande manif contre la guerre

De vos diamants ne naît rien

AG des mouvements sociaux

Bilan par des militants de la Haute Vienne

Carte postale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

portail