Forum Social Européen de Florence - du 7 au 10 novembre 2002
par Guillaume Bertrand - Novembre 2002 - Copy left

Présentation Albums photos Au programme du FSE Liens

 

Les enjeux du 1er FSE

Répression des mouvements sociaux

FSE sous haute surveillance policière

En mémoire de Carlo

 


Tony Bunyam décrit le racisme anti-musulman qui se développe en Angleterre appuyé par le comportement du gouvernement de Tony Blair dans sa guerre contre le "terrorisme".

Vendredi 8 novembre, j'ai participé à la conférence plénière sur le thème "Une zone de sécurité européenne ? Contrôle social, répression et restrictions des droits des individus et des droits sociaux"

Le processus de coopération entre polices de différents pays remonte déjà loin. On le voit, par exemple, à travers ce que fut la coopération en Amérique du sud entre les différentes polices pour appréhender et réprimer les opposants aux dictatures. Depuis la chute du mur de Berlin, nous avons vécu des évolutions considérables dans le domaine informatique ou dans les technologies du flicage. Les tensions qui fractures le monde s'orientent désormais suivant un axe séparant principalement le nord et le sud. Avec ce double phénomène qui est celui du déséquilibre nord-sud et de la séparation entre travailleurs et exclus du travail dans notre propre société européenne, on en arrive au concept de "classes dangereuses" : les plus riches veulent se protéger des pauvres menaçant par leur désespoir et leurs revendications.

Dans tous les pays de l'Union Européenne des mesures ont été prises pour porter atteinte à des catégories de personnes de plus en plus large : prostituées, immigrés, vagabonds... Les évènements du 11 septembre ont été une terrible aubaine pour que les dirigeants européens fassent passer les projet liberticides qu'ils ne parvenaient pas à faire admettre à l'opinion publique auparavant.

Dans cette conférence plusieurs intervenants ont apporté des témoignages assez terrible sur les menaces que font peser nos dirigeants sur nos droits au nom de la protection de la "démocratie":

Ainsi au Pays Basque Eva Forest militante des Droits Humains explique que la lutte anti-terroriste s'est largement étendue à tous ceux qui à un moment donné veulent apporter une contestation politique... L'interdiction du Parti Basque est un des derniers avatars qui montre la détérioration des droits politiques dans cette région avec un nombre de militants y compris pacifistes qui se retrouvent victimes d'actes de tortures dans le cadre d'interrogatoires de police

En Angleterre Tony Blair s'est appuyé sur les évènements du 11 septembre pour mettre en oeuvre une politique caractérisée par un racisme anti-musulman qui tend à s'institutionnaliser. Ainsi un membre de "Globalise Résistance" nous explique comment le discours officiel stigmatise les musulmans et provoque des tensions et des violences à l'encontre de ces communautés étrangères qui ne sont pas vraiment réprimées par la police. Les musulmans pour se protéger des attaques racistes ont dû organiser eux même leur propre défense ce qui a entraîner une riposte policière et une exacerbation détensions

Plusieurs autres intervenants décriront le traitement particulièrement inhumain que doivent subir les migrants qui cherchent à gagner l'Europe: morts par noyades à Gibraltar et dans les canaux italiens, morts pendant le transport (par asphyxie, de froid, mauvais traitements), détentions portant atteinte à la dignité humaine avec parfois des violences physiques notamment dans les centres de rétentions...

Le débat montrera aussi que cette mécanique de la répression se coordonne pleinement avec une exploitation des médias par les autorités : les centres de rétention sont ainsi présentés comme des hôtels confortables financés par le contribuable. Les médias masquent ainsi la dure réalité de ces lieux de détention où les migrants se suicides parfois et vivent l'angoisse du retourner dans un pays qu'ils ont fuit pour ne plus en subir les violences.

La présentation qui est faite du terrorisme et des conflits planétaires à travers les médias fausse la réalité. Les médias occidentaux s'étendent longuement sur certaines victimes du terrorisme alors que dans un même temps on oublie des quantités effroyablement importantes de victimes de ce que l'on peut appeler "terrorisme d'Etat". Les grandes puissances occidentales qui excellent dans les leçons de morales ne doivent pas nous faire oublier les crimes horribles perpétrés sur des populations civiles souvent avec des armes nouvelles ou de destruction massive (Vietnam, Afghanistan, Colombie...) sans oublier le sauf conduit accordé à la Russie pour massacrer des populations en Tchétchénie.

Les discussions de cette matinée ont montré que les mouvements sociaux ont intérêt à renforcer leur travail d'information de l'opinion publique sur la réalité de cette guerre contre le terrorisme, qui, à défaut d'éliminer les foyers de violence, accroît considérablement la souffrance des peuples. L'histoire a montré par le passé que pour triompher, le fait de détenir la force ne permettait pas forcément de gagner... Les organisations qui luttent pour les droits humains doivent engager un long combat pour déplacer le centre de gravité sur lequel repose le droit international : Il ne s'agit plus tellement aujourd'hui de protéger les Etats mais il faut garantir l'intégrité et la dignité de chaque être humain y compris face aux Etats.

Concert d'ouverture

Nouvelle offensive de la droite réactionnaire

Répression des mouvements sociaux

Partenariat Euromed

Luttes syndicales et Europe sociale

Des militants de la Haute Vienne au FSE

ATTAC à Florence

Aux détours de la forteresse

Les trains au service du Forum Social

Très grande manif contre la guerre

De vos diamants ne naît rien

AG des mouvements sociaux

Bilan par des militants de la Haute Vienne

Carte postale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

portail