Bien
des précédents sommets avaient donnés lieu à des brutalités policières comme à Nice
ou à Göteborg. A Gênes nous avons franchit un nouveau seuil dans la violence où la
police a usé des méthodes qui sur bien des points, évoque de manière
inquiétante, la monté du fascisme en Europe dans les années 30. Il y avait cette menace permanente d'être raflée par une patrouille de
police le soir ou en journée. Il n'y avait pas de critéres précis : on s'en tirait au
mieux par un contrôle qui durait 5 minutes (1 heure dans la pluspart des cas) et au pire
c'était l'arresation dans des conditions les plus sordides. Difficile de trouver des
critères en ce qui concerne les arrestations tellement des gens très différents
pouvaient tomber dans une telle mésaventure.
Il y avait ces hélicoptères qui tournaient en permanence
(jour et nuit) au dessus de la ville et qui contribuaient à allourdir ce climat tendu de
surveillances policières. Durant la grande manif du samedi j'ai même assisté à une
scène de terreur collective particulièrement ahurissante, où un hélicoptère faisant
une descente un peu rapide au dessus des toits déclencha une scène de panique et une
angoisse qui s'est répandu dans la foule au point qu'un très grand nombre de personnes
se sont mis à courrir dans tous les coins et vers les rues adjacentes avant de retrouver
peu à peu le chemin de la manifestation.
Il y a eu ces actes de barbaries abominables et complètement
innaceptables perpétrés à l'encontre de militants détenus notamment au centre
Bolzaneto selon de très nombreux témoignages.
Ces policiers qui terrorisaient les militants déjà sur le
départ le samedi soir à travers les rues de Gênes en magnant la matraque . Certains
manifestants se feront arrêter dans un arbitraire absolu et subiront des heures
durant des actes de torture.
Pour ma part, le car dans lequel j'avais pris place sera
escorté pratiquement jusqu'à la frontière française avec interdiction de s'arrêter
dans les aires de repos. |