Grand rassemblement contre l'OMC - Larzac 2003
Compte rendu par Guillaume Bertrand - Août 2003

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Plénière d'ouverture


Le couple désormais bien connu de la Confédération Paysanne : José Bové et François Dufour.

C'est par un meeting d'ouverture que s'ouvraient ces journées sur l'une des trois scènes construites pour l'occasion appelée "Transgénik". C'était à François Dufour de faire une présentation générale de ce rassemblement avant de passer la parole à un premier témoin José Bové.

Il s'agissait tout d'abord de rappeler que la terre sur laquelle se tient le rassemblement a été gagnée de longue lutte contre l'extension du camp militaire, projeté dans les années 70. Si les paysans s'inscrivent en rupture avec une logique de mort, ce rassemblement est aussi l'occasion de marquer une rupture avec la simple logique du fric. C'est pourquoi, aujourd'hui, les paysans du Larzac se tiennent debout pour changer le monde.

Les producteurs de brebis, avec l'affaire de la viande aux hormones, ont été pris en otage par l'Organisation Mondiale du Commerce. Il faut dénoncer l'OMC qui n'a rien à voir avec la démocratie et qui impose sa propre violence. Aujourd'hui, il ne s'agit même plus de demander à être écouté par les gouvernement mais de ce faire entendre. En évoquant un Raffarin qui suit la même logique libérale et un Sarkozy qui tient le bâton de la répression des mouvements sociaux, José Bové a dénoncé le rôle de beaucoup d'hommes politiques qui servent par exemple les intérêts du groupe AXA en ce qui concerne le projet de démantèlement de la sécurité sociale.

Au mois de septembre, il va y avoir la conférence interministérielle de l'OMC à Cancun. Des mobilisations vont se tenir simultanément partout à travers le monde. Il ne s'agit pas de préparer un mois de septembre chaud, mais un mois de septembre brûlant : Il faut tenir en échec l'OMC à Cancun, tout comme il faut remettre en cause l'ensemble des politiques néo-libérales. Il n'est pas question d'accepter le brevet sur le vivant, les OGM, tels qu'ils sont développés actuellement, la marchandisation des services publics.

Puis sur scène se succèderont différents témoins :

- Lorry Wallach, de Public Citizen aux Etats Unis, nous dira que nous devons refuser ce modèle d'une société qui repose sur la peur et qui nous vient d'Amérique du Nord.
- Gustave Massiah du CRID* évoquera l'idée que les plus riches ont réussi à imposer un monde injuste. Que cette guerre, qui est exercée par les puissants du monde, se fait à la fois sur le plan social et militaire, que Raffarin de Tarascon n'est qu'un fanfaron et que face à ses raffarinades la société civile doit être porteuse d'idées positives. Que cette même société civile a des propositions à faire, qu'à force d'un travail d'explication, de sensibilisation ces mêmes propositions finiront par être acceptées par le plus grand nombre.
Tour à tour d'autres témoins, tel que Laurence Kalafatides, Paul Nicholson, Yannick Jadot, Jacques Nikonoff traiteront différents aspects abordés à Cancun,  tels que l'agriculture, la privatisation des services publics, les processus de libéralisation progressive...

*CRID : Centre de Recherche et d'Information pour le Développement


Lorry Wallach fait traduire ses propos par Agnès Bertrand de l'Observatoire de la Mondialisation.


Parmi le public attentif malgré la forte chaleur,
trois gaulois assurent le spectacle en off


A sa descente de la scène, le José toujours aussi célèbre se fait interviewer
par la télévision du Qatar Al Jazira.

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