
Le G8 vu par les
manifestants
Photo : banderole dans la manifestation
à Genève le 1er juin 2003 |
Encore une fois les membres du G8 ont
réaffirmé leur plus grande allégeance au système d'intérêts des grandes firmes
transnationales.
Ils ont parlé de la corruption dans les pays du sud mais rien a été décidé contre les
paradis fiscaux.
Dans la même logique que l'administration Bush, ils se sont vraiment souciés des
intérêts des grandes sociétés en ne s'engageant pas sur des mesures trop
contraignantes dans le domaine social ou environnemental.
Pire encore, ils ont estimé que la poursuite effrénée de la libéralisation du monde
contribuera à améliorer la situation : il faut penser ici aux plus riches de la
planète. Car jusqu'à présent cette libéralisation ne fait que menacer de plus en plus
le niveau de vie des populations tant au sud qu'au nord.Encore une fois, les dirigeants du G8 n'ont pas
été capables de mettre en place des mesures qui permettent de traiter efficacement la
pauvreté.
Les allègements de dette proposés à chaque G8
restent dérisoires et assortis de conditions qui contribuent à détériorer les
conditions de vie des populations : ils ont été parfaitement incapables d'imaginer un
plan de réduction drastique de la dette pour que les populations des pays pauvres
puissent vivre de façon décente.
Sur la question du Sida, on constate aussi un faible empressement des occidentaux à venir
au secours des malades qui, dans les pays du sud, attendent leur médicaments à un
moindre coût .
Au final cet artifice
d'ouverture du G8, à d'autres pays bien sélectionnés, cache mal le problème de
légitimité que pose un tel sommet dont le coût global des frais d'organisation encore
tenus secrets risque de dépasser l'entendement. |